Invalidité en cas de Covid long

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C’est mon affairePhilippe DuportLe dimanche à 7h24, 9h24, 11h21 et 13h51

Invalidité et inaptitude au travail : que se passe-t-il quand une maladie empêche tout travail ?Article rédigé par

Philippe Duport

Radio France

Publié le 19/03/2023 09:24Mis à jour le 19/03/2023 09:26

 Temps de lecture : 2 min.

Si le Covid a une origine professionnelle, il y a trois niveaux d'invalidité. (Illustration) (CATHERINE MCQUEEN / MOMENT RF / GETTY IMAGES)
Si le Covid a une origine professionnelle, il y a trois niveaux d’invalidité. (Illustration) (CATHERINE MCQUEEN / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

La première journée de sensibilisation au Covid long s’est tenue mercredi 15 mars, trois ans exactement après le début du premier confinement de la pandémie de Covid-19. Que se passe-t-il quand une maladie empêche de travailler ?

franceinfo : Quels sont les différents régimes d’invalidité et que veut dire être déclaré inapte au travail ?

Philippe Duport : Premier cas à examiner : si le Covid a une origine professionnelle. On touche dans ce cas-là une indemnité journalière, puis, en cas de séquelles, une rente maladie professionnelle. Une rente qui être cumulable avec une activité professionnelle, et avec la retraite. Ce cas est généralement réservé aux soignants, mais pourrait également bénéficier à des non-soignants, si le médecin-conseil de la caisse primaire d’assurance-maladie admet un lien direct et certain avec une activité professionnelle.

Et si la maladie n’a pas une origine professionnelle ?

Dans ce cas, on va percevoir des indemnités journalières en maladie, mais dans la limite de trois ans. Au-delà, la CPAM peut décider de vous faire passer en invalidité. Il faut pour cela ne pas être à la retraite, et que vous perdiez les deux-tiers de votre capacité à travailler. On détermine en fait, m’explique l’avocat Michel Ledoux, spécialiste des questions de santé au travail, votre incapacité générale à gagner suffisamment d’argent.

Il y a trois niveaux d’invalidité ?

Le premier niveau concerne les travailleurs capables d’exercer une activité professionnelle réduite. Au deuxième niveau, le malade est incapable d’exercer une profession quelconque. Et au troisième niveau, il a besoin en outre d’être aidé par une tierce personne.

Pour déterminer la pension qui sera versée, on va se baser sur le salaire annuel moyen au cours des dix meilleures années. On va attribuer 30% de ce salaire au niveau 1,50% au niveau 2, et 90% au niveau 3. Attention, l’invalidité a toujours un caractère temporaire, elle peut être révisée à tout moment.

Quand on est malade, on peut aussi être déclaré inapte à l’emploi ?

Oui, le médecin du travail peut considérer que le salarié ne peut pas rester à son poste. Dans ce cas, l’employeur a l’obligation de rechercher un reclassement pour le salarié, dans l’entreprise ou dans le groupe.

Si l’employeur ne trouve pas de poste, si le salarié refuse le reclassement ou si le médecin estime qu’il ne peut y avoir de reclassement, alors il y a rupture du contrat de travail. Le salarié déclaré inapte se retrouve au chômage. Avec, à terme, un risque de désinsertion sociale très élevé, bien sûr.

Le Covid long, maladie méconnue dans les entreprises

Alors qu’elle concerne plus de 2 millions de Français, peu d’organisations ont fait une place à cette affection complexe au sein de leur politique de santé au travail.

Par François Desnoyers Publié le 28 septembre 2022 à 05h00 Mis à jour le 28 septembre 2022 à 17h52

La Défense, Paris, le 7 octobre 2020.
La Défense, Paris, le 7 octobre 2020. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Il décrit cette ronde infernale comme « un manège ». Extrême fatigue, problèmes de concentration, de mémorisation, courbatures, essoufflement… Au total, Gérard (le prénom a été modifié), cadre dans une société spécialisée dans les ressources humaines, a recensé quarante-trois symptômes. Depuis la fin 2020, il est touché par une forme grave de Covid long – un terme qui désigne la persistance de séquelles plusieurs semaines voire mois après avoir contracté le virus – et voit les souffrances s’enchaîner d’un jour à l’autre, de manière aléatoire.

Après dix-sept mois d’arrêt, il a repris le travail début mai, en mi-temps thérapeutique. « La situation est compliquée au bureau », résume-t-il. En premier lieu parce que « [sa] maladie ne se voit pas : c’est un handicap invisible ». Il raconte le regard suspicieux d’un collègue, l’incrédulité de sa responsable hiérarchique, pour qui une reprise à temps plein aurait été préférable. « Elle ne s’intéresse pas à mes problèmes de santé et croit que je suis dans un état dépressif. » Gérard estime aujourd’hui avoir été « placardisé ». « Mon mi-temps ne me permettant pas de réaliser des procédures de recrutement complètes, on m’a confié des tâches administratives que je réalisais au début de ma carrière », déplore-t-il. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « Santé psychologique au travail et Covid-19 » : des pistes pour faire face au bouleversement de la vie professionnelle

Si elle est peu évoquée en entreprise, la maladie concerne pourtant « une part importante de la population française », indique Santé publique France. Son étude, publiée au printemps, précise ainsi que 2,06 millions de personnes de plus de 18 ans étaient atteintes d’une affection post-Covid-19 début avril, en se fondant sur les critères de l’Organisation mondiale de la santé (symptômes présents au moins trois mois après l’infection).

Les personnes touchées en conviennent : le Covid long est une maladie largement méconnue en entreprise. Cela peut entraîner, parfois, des tensions, comme dans la société de Gérard. Plus généralement, cette ignorance n’incite pas à la discussion, et place fréquemment les malades en situation d’isolement. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le monde du travail à l’heure des grandes solitudes

Ils pâtissent du manque de recul sur le Covid long, mais aussi de sa complexité, la maladie pouvant prendre de multiples formes d’une intensité variable (fatigue extrême, troubles digestifs, perte d’attention, troubles neurologiques, problème de vue…). Au total, 203 symptômes ont été recensés. Un collectif de malades, l’association ApresJ20, déplore en outre un manque de communication des pouvoirs publics sur la question.

Des situations très diverses

Le sujet n’est donc pas de ceux qui animent les équipes RH. « Je n’ai pas de remontées et de questionnement des directeurs des ressources humaines à ce propos, je n’en ai pas entendu parler », résume Benoît Serre, vice-président de l’association nationale des DRH. « La question n’est vraiment pas prise en main par les entreprises », abonde le cadre supérieur d’un grand groupe.

Grappes de symptômes et Travail

Séquelles post-aiguës du covid-19 six à 12 mois après l’infection : étude basée sur la population

BMJ 2022 ; 379 doi : https://doi.org/10.1136/bmj-2022-071050 (Publié le 13 octobre 2022)Citer ceci comme suit : BMJ 2022;379:e071050

  1. Raphael S Peter , chercheur associé principal 1 ,   
  2. Alexandra Nieters , professeure associée 2 ,   
  3. Hans-Georg Kräusslich , professeur 3 ,   
  4. Stefan O Brockmann , chef 4 ,   
  5. Siri Göpel , médecin -chef 5 ,   
  6. Gerhard Kindle , chercheur associé senior 2 ,   
  7. Uta Merle , médecin-chef 6 ,   
  8. Jürgen M Steinacker , professeur 7 ,   
  9. Dietrich Rothenbacher , professeur 1 ,   
  10. Winfried V Kern , professeur 8
  11. au nom du groupe d’étude EPILOC Phase 1
  1. Correspondance avec : WV Kern winfried.kern@uniklinik-freiburg.de (ou @WinfriedKern sur Twitter)
  • Accepté le 22 août 2022

Résumé

Objectifs Décrire les symptômes et les groupes de symptômes du syndrome post-covid six à 12 mois après une infection aiguë, décrire les facteurs de risque et examiner l’association des groupes de symptômes avec l’état de santé général et la capacité de travail.

Conception Étude transversale basée sur la population

Contexte Adultes âgés de 18 à 65 ans avec une infection confirmée par le SRAS-CoV-2 entre octobre 2020 et mars 2021 notifiée aux autorités sanitaires dans quatre régions géographiquement définies du sud de l’Allemagne.

Participants 50 457 patients ont été invités à participer à l’étude, dont 12 053 (24 %) ont répondu et 11 710 (58,8 % (n = 6 881) femmes ; âge moyen 44,1 ans ; 3,6 % (412/11 602) précédemment admis avec covid-19 ; durée moyenne de suivi 8,5 mois) pourraient être inclus dans les analyses.

Principaux critères de jugement : Fréquences des symptômes (six à 12 mois après versus avant l’infection aiguë), gravité et regroupement des symptômes, facteurs de risque et associations avec le rétablissement général de la santé et la capacité de travail.

Résultats Les groupes de symptômes fatigue (37,2 % (4213/11 312), intervalle de confiance à 95 % 36,4 % à 38,1 %) et troubles neurocognitifs (31,3 % (3561/11 361), 30,5 % à 32,2 %) ont le plus contribué à réduire le rétablissement de la santé et la capacité de travail, mais les symptômes thoraciques, l’anxiété/la dépression, les maux de tête/vertiges et les syndromes douloureux étaient également prévalents et pertinents pour la capacité de travail, avec quelques différences selon le sexe et l’âge. En considérant les nouveaux symptômes avec au moins une altération modérée de la vie quotidienne et ≤ 80 % de récupération de l’état général ou de la capacité de travail, l’estimation globale du syndrome post-covid était de 28,5 % (3289/11 536, 27,7 % à 29,3 %) parmi les participants ou au moins 6,5 % (3 289/50 457) dans la population adulte infectée (en supposant que tous les non-répondeurs s’étaient complètement rétablis). La valeur réelle est susceptible de se situer entre ces estimations.

Conclusions Malgré la limitation d’un faible taux de réponse et d’éventuels biais de sélection et de rappel, cette étude suggère un fardeau considérable de grappes de symptômes post-aigus autodéclarés et de séquelles possibles, notamment la fatigue et les troubles neurocognitifs, six à 12 mois après le SRAS-CoV aigu -2 infection, même chez les adultes jeunes et d’âge moyen après une infection bénigne, avec un impact substantiel sur la santé générale et la capacité de travail.

Enregistrement de l’essai Registre allemand des études cliniques DRKS 00027012.

Introduction

Le SRAS-CoV-2 a provoqué la pandémie virale de covid-19 avec des conséquences considérables, y compris une crise sanitaire mondiale. Bien que l’infection respiratoire soit la principale manifestation clinique, le covid-19 est considéré comme une maladie systémique multi-organes qui comprend les poumons, le cœur, le système vasculaire, le cerveau et d’autres systèmes d’organes. 2 La plupart des infections sont bénignes ou même asymptomatiques, en particulier chez les enfants et les adolescents, et la probabilité d’une maladie grave et la nécessité d’une hospitalisation augmentent considérablement avec l’âge et la comorbidité. 4 La mortalité à 30 jours parmi les personnes admises à l’hôpital en Allemagne avec le covid-19 dans une étude de cohorte nationale sur les données de réclamations (première vague) était de 24 % dans l’ensemble et de 53 % chez les patients nécessitant une ventilation. 5

Outre la morbidité et la mortalité en phase aiguë, des problèmes de santé post-aigus et des séquelles ont été signalés chez les survivants du covid-19. Selon une revue, jusqu’à 80% des patients atteints de covid-19 continuent de se plaindre de problèmes de santé après une infection aiguë, et plus de 50 effets indésirables ont été signalés. 6 La physiopathologie de nombreux symptômes post-aigus est restée non résolue. Les symptômes peuvent durer des semaines et représenter une reconvalescence retardée ou peuvent persister ou se reproduire même trois mois ou plus dans la phase post-aiguë. 10

Alors que le « long covid » a été défini comme des symptômes persistants au-delà de quatre semaines après une infection aiguë, l’état post-covid-19 ou le syndrome post-covid est considéré chez les patients présentant des symptômes durant au moins deux mois, inexpliqués par un diagnostic alternatif, et survenant trois mois après l’infection aiguë. 11 Jusqu’à présent, très peu d’études à grande échelle ont examiné la symptomatologie et la prévalence du syndrome post-covid au-delà de six mois après une infection aiguë et son association avec la qualité de vie, le bien-être et la capacité de travail liés à la santé dans un échantillon non clinique basé sur la population .

Les principaux objectifs de cette étude étaient de décrire les symptômes et les groupes de symptômes du syndrome post-covid six à 12 mois après une infection aiguë, de décrire les facteurs de risque et d’examiner l’association des groupes de symptômes avec la santé générale et la capacité de travail. Les données ont été générées dans une vaste étude basée sur la population dans le sud de l’Allemagne impliquant des personnes âgées de 18 à 65 ans atteintes d’une infection par le SRAS-CoV-2 confirmée par la réaction en chaîne par polymérase (PCR) et notifiées aux autorités sanitaires locales.

Méthodes

EPILOC (Epidemiology of Long Covid) est une étude non interventionnelle basée sur la population menée dans quatre régions définies administrativement et géographiquement dans l’État fédéral du Bade-Wurtemberg, dans le sud-ouest de l’Allemagne. L’étude a inclus des personnes âgées de 18 à 65 ans qui ont été testées positives lors d’un test PCR SARS-CoV-2 entre le 1er octobre 2020 et le 1er avril 2021 et dont l’infection a été notifiée (conformément à la loi allemande sur la protection contre les infections) aux autorités locales de santé publique responsables pour les quatre régions suivantes : Fribourg (ville de Fribourg, arrondissement de Breisgau-Hochschwarzwald, arrondissement d’Emmendingen), Heidelberg (ville de Heidelberg, arrondissement Rhin-Neckar), Tübingen (ville de Tübingen, ville de Reutlingen, arrondissement de Zollernalb), et Ulm (ville d’Ulm, arrondissement Alb-Donau, arrondissement de Heidenheim,

Les personnes survivantes ont été directement contactées par les autorités locales de santé publique par courrier postal entre fin août et septembre 2021. Tous les documents de l’étude (c’est-à-dire les informations sur les participants, le formulaire de consentement éclairé et un questionnaire standardisé) ont été inclus dans la lettre. Les participants ont été invités à fournir un consentement éclairé écrit et à envoyer le matériel d’étude (port payé) au bureau du fiduciaire du centre d’étude du Centre médical universitaire de Fribourg. L’administrateur a séparé la déclaration de consentement éclairé du questionnaire rempli et a transmis les questionnaires au centre de gestion des données de l’Université d’Ulm. Cette analyse suit les recommandations STROBE.

Sources de données et mesures

Le questionnaire standardisé comprenait des caractéristiques sociodémographiques, des facteurs liés au mode de vie et des comorbidités médicalement assistées déjà présentes avant l’infection aiguë par le SRAS-CoV-2. Elle a interrogé la présence de 30 symptômes spécifiques avant et pendant (et liés à) la phase d’infection aiguë ainsi qu’au moment de remplir le questionnaire (c’est-à-dire six à 12 mois après l’infection aiguë) par des réponses oui/non. D’autres symptômes actuels nouveaux ou en cours pourraient être ajoutés dans un champ de texte libre. Si l’un des symptômes était présent au moment de l’enquête, nous avons demandé un traitement médical associé (oui/non) et si et dans quelle mesure chaque symptôme perturbait la vie et les activités quotidiennes (« combien vous sentez-vous gêné par cela au moment de l’enquête ? moment ? ») à l’aide d’une échelle de type Likert à quatre points (aucun, léger, modéré ou fort).

Pour l’évaluation de la fatigue (déjà incluse dans la liste des symptômes), nous avons en outre utilisé l’échelle d’évaluation de la fatigue à 10 items. 12 Un score seuil ≥22 est utilisé pour déterminer la présence d’une fatigue importante et un score seuil ≥35 pour une fatigue extrême. Pour évaluer la capacité de travail, nous avons adapté les questions de la forme abrégée de l’indice de capacité de travail. 13Les participants ont évalué leur rétablissement général actuel et leur capacité de travail actuelle par rapport à la situation avant l’infection aiguë par le SRAS-CoV-2 sur une échelle de 10 points (échelons de 10 % de 0 % à 100 %). Le libellé de la question était « Quel pourcentage de votre capacité de travail initiale (avant votre test corona positif) avez-vous retrouvé aujourd’hui ? » L’utilisation de cette question unique a montré des relations similaires avec les congés de maladie et la qualité de vie liée à la santé dans les études professionnelles. 14 De la même manière, nous avons évalué l’état de santé général actuel par rapport à la situation avant l’infection aiguë par le SRAS-CoV-2 avec la question « Quel pourcentage de votre état de santé général (avant votre test corona positif) avez-vous retrouvé aujourd’hui ? »

Pour évaluer la qualité de vie actuelle liée à la santé, nous avons utilisé le questionnaire SF-12 évaluant les composantes de la qualité de vie liée à la santé physique et mentale ( https://www.rand.org/health-care/surveys_tools/mos/12-item -short-form.html ). Peu de données manquaient dans l’ensemble de données d’analyse (le nombre le plus élevé de valeurs manquantes observées était de 3,3 % pour le cancer en tant que comorbidité), nous n’avons donc procédé à aucune imputation.

Méthodes statistiques

Nous avons évalué les caractéristiques de la population étudiée de manière descriptive. Nous avons obtenu la fréquence relative des symptômes individuels avant et pendant l’infection aiguë et au moment de l’enquête (c’est-à-dire, six à 12 mois après l’infection index) et calculé les différences de prévalence et les rapports de prévalence relative (à la fois actuelle par rapport à avant infection aiguë), incluant un intervalle de confiance à 95 %. Nous avons également fourni des représentations stratifiées par sexe et par âge.

Nous avons utilisé une approche en deux étapes pour identifier les groupes de symptômes (absents avant l’infection par le SRAS-CoV-2). Premièrement, nous avons identifié des symptômes actuels fortement corrélés (absents avant l’infection aiguë par le SRAS-CoV-2) en utilisant une analyse exploratoire des facteurs polychoriques (utilisant la rotation oblimin) basée sur la sévérité des symptômes (absents, pas de déficience, déficience légère, déficience modérée, ou forte déficience). Pour identifier le nombre idéal de facteurs, nous avons utilisé une analyse « parallèle ». 15Deuxièmement, nous avons inclus chaque symptôme dans le groupe (identifié dans la première étape comme facteur) pour lequel sa charge factorielle était la plus élevée. Nous avons visualisé les clusters de symptômes identifiés au moyen d’un réseau de cooccurrence à l’aide de Gephi 0.9.2. De plus, en tant qu’analyse de sensibilité, nous avons visualisé ces groupes en considérant uniquement les symptômes de grade modéré ou fort.

Nous avons calculé les ratios de prévalence pour les groupes de symptômes (avec des intervalles de confiance à 95 %) en fonction de caractéristiques pertinentes possibles (âge, sexe, éducation, statut tabagique, indice de masse corporelle, temps écoulé depuis le test PCR positif, gravité de l’infection aiguë et conditions préexistantes) , mutuellement ajustés. Nous avons utilisé un modèle linéaire (ajusté pour la présence d’autres groupes de symptômes) pour estimer l’association de chaque groupe de symptômes actuel avec la perte de l’état de santé général et de la capacité de travail par rapport à la pré-infection. Nous avons calculé la perte attribuable comme la perte associée multipliée par la prévalence du groupe de symptômes. Nous avons estimé les intervalles de confiance à 95 % correspondants pour la déficience/perte attribuable en utilisant un bootstrap paramétrique.

De plus, nous avons calculé des estimations de prévalence (en pourcentages) du syndrome post-covid selon différents critères pour les définitions de cas possibles comme la prévalence brute, la prévalence standardisée selon l’âge et le sexe (selon la répartition selon l’âge et le sexe de la population invitée) et le minimum prévalence possible (sous l’hypothèse extrême que tous les non-répondants se sont complètement rétablis et étaient exempts de symptômes au moment de l’enquête).

Nous avons utilisé des modèles de Poisson pour estimer la prévalence, les rapports de prévalence et les différences de prévalence. Tous les intervalles de confiance sont basés sur des erreurs types robustes, tenant compte de la dispersion possible et de la nature corrélée des données en cas de comparaison des symptômes avant et après une infection aiguë. Nous n’avons procédé à aucune imputation pour les valeurs manquantes. Nous avons utilisé le progiciel statistique SAS (version 9.4) ou R version 4.1.2 pour les analyses statistiques.

Participation des patients et du public

Cette étude a été menée en réponse rapide à la pandémie de covid-19, une urgence de santé publique de portée nationale et internationale. Ni les patients ni les membres du public n’ont été directement impliqués dans la conception, la conduite ou le compte rendu de cette recherche. Nous savions, grâce à l’engagement du grand public et des groupes de soutien aux patients, que des informations supplémentaires sur le pronostic à moyen et long terme du syndrome post-covid étaient souhaitées.

Résultats

Au total, 50 457 adultes infectés par le SRAS-CoV-2 ont été invités à participer à l’étude, parmi lesquels 12 053 (24 %) ont répondu et 11 710 ont fourni au moins des informations sur l’âge et le sexe (voir l’organigramme de l’étude dans la figure supplémentaire A ) et ont été inclus dans l’analyse. Le délai moyen entre le test PCR initial positif et le moment de l’enquête était de 8,5 (ET 1,6) mois.

Comme indiqué dans le tableau 1, l’âge moyen des participants était de 44,1 (ET 13,7) ans et un peu plus étaient des femmes (58,8 % ; 6881/11 710) que des hommes. La plupart des participants étaient nés en Allemagne (88,7 % ; 10 355/11 668), avaient la nationalité allemande (94,1 % ; 11 004/11 688), venaient de zones urbaines (84,2 % ; 9 575/11 365) et étaient entrés à l’université. qualification (51,9% ; 6065/11 678). Plus de la moitié des participants ont déclaré un emploi à temps plein avant la pandémie (56,8 % ; 6 608/11 628). Les problèmes de santé chroniques préexistants signalés comprenaient les troubles musculo-squelettiques (28,9 % ; 3310/11 448), les troubles cardiovasculaires (17,4 % ; 1992/11 477), les troubles neurologiques et sensoriels (16,2 % ; 1855/11 480) et les maladies respiratoires ( 12,1 % ; 1385/11 467), entre autres. La plupart des participants (77,5 % ; 8988/11 602) n’ont pas eu besoin de soins médicaux pour l’infection aiguë précédente par le SRAS-CoV-2, 19.tableau 1 ).

Tableau 1 

Caractéristiques de la population étudiée. Les valeurs sont des nombres (pourcentages) sauf indication contraire

ableau 1

Caractéristiques de la population étudiée. Les valeurs sont des nombres (pourcentages), sauf indication contraire.

CaractéristiqueNonValeur
Âge moyen (SD), années11 71044,1 (13,7)
Groupe d’âge, années :11 710
<302474 (21.1)
30-<402158 (18.4)
40-<502075 (17,7)
50-<603443 (29,4)
≥601560 (13,3)
Le sexe :11 710
Hommes4829 (41.2)
Femme6881 (58,8)
État civil :11 492
Simple3425 (29,8)
Marié/vivant ensemble7563 (65,8)
Vivre séparément368 (3.2)
Veuf ou veuve136 (1.2)
Diplôme d’entrée à l’université :11 678
Oui6065 (51,9)
Non5613 (48.1)
Lieu de naissance :11 668
Allemagne10 355 (88,7)
Autre1313 (11.3)
Nationalité :11 688
allemand11 004 (94,1)
Autre684 (5,9)
Lieu de résidence :11 365
Principalement urbaine7246 (63,8)
Partiellement urbain2329 (20,5)
Principalement rural1790 (15,8)
Emploi pré-pandémique :11 628
Temps plein6608 (56,8)
Temps partiel3220 (27,7)
Études/formation professionnelle1143 (9.8)
Aucun657 (5,7)
Emploi actuel :11 651
Temps plein6335 (54,4)
Temps partiel3215 (27,6)
Études/formation professionnelle1031 (8.8)
Aucun1070 (9.2)
Statut de fumeur :11 678
Fumeur actuel1192 (10.2)
Ancien fumeur2882 ​​(24,7)
Jamais fumé7604 (65,1)
Indice de masse corporelle moyenne (SD)11 61926,1 (5,3)
Obèse (indice de masse corporelle ≥30)11 6192171 (18,7)
Conditions préexistantes :
Troubles musculo-squelettiques (y compris les rhumatismes)11 4483310 (28,9)
Troubles cardiovasculaires (dont hypertension)11 4771992 (17,4)
Troubles neurologiques ou sensoriels11 4801855 (16.2)
Troubles métaboliques11 5542014 (17,4)
Les troubles mentaux11 4791470 (12,8)
Maladies respiratoires11 4671385 (12.1)
Maladies dermatologiques11 5471257 (10.9)
Cancer11 323386 (3.4)
Temps moyen (ET) depuis le test PCR positif, mois11 5218,5 (1,6)
Traitement de l’infection aiguë par le SRAS-CoV-2 :11 602
Pas de soins médicaux8988 (77,5)
Soins ambulatoires2202 (19.0)
Soins hospitaliers (sans soins intensifs)315 (2,7)
Soins intensifs97 (0,8)
Vacciné (première injection) avant test PCR positif :11 431
Oui220 (1,9)
Non11 211 (98,1)

PCR = réaction en chaîne par polymérase ; SD = écart type.

Symptômes et groupes de symptômes dérivés

La fréquence du symptôme signalé aux trois moments était très différente dans l’ensemble (figure supplémentaire B), selon les catégories d’âge et le sexe (figure supplémentaire C), et également en fonction du niveau de déficience, montrant des niveaux de déficience plus élevés chez les femmes que chez les hommes pour la plupart des nouveaux symptômes et concernant le traitement médical (figure complémentaire D). Certains symptômes, comme les vomissements, les nausées, les douleurs abdominales, la diarrhée, les frissons, la fièvre et les éruptions cutanées, étaient rares et contribuaient peu à la symptomatologie du syndrome post-covid, comme c’était le cas pour les symptômes post-aigus ajoutés en texte libre (la plupart fréquents : battements cardiaques anormaux et troubles de la vision), qui ont été mentionnés par < 1 % des répondants (données en texte libre non présentées).

Les participants présentant deux symptômes ou plus étaient, en moyenne, légèrement plus âgés (45,4 v 42,5 ans), plus souvent des femmes (64,5 % (3891/6030) v 52,6 % (2889/5489)), plus souvent obèses (21,9 % (1313/ 5984) v 14,9% (813/5446)), et ont eu besoin de soins médicaux pendant la phase aiguë de l’infection plus souvent (32,6% (1948/5976) v 11,4% (622/5445)) par rapport aux participants signalant un ou aucun symptôme encore présent (tableau complémentaire A).

Compte tenu du taux de réponse relativement faible et des résultats moins fiables pour les taux de prévalence absolus, nous nous sommes davantage concentrés sur la façon dont les symptômes se sont regroupés. Nous avons constaté que plusieurs des 30 nouveaux symptômes post-aigus étaient fortement corrélés et pouvaient être combinés en 13 groupes de symptômes ( fig 1). Les symptômes individuels d’épuisement physique rapide et de fatigue chronique, par exemple, ont été combinés dans le groupe « fatigue », qui était le groupe de symptômes le plus courant chez les participants (37,2 % ; 4 213/11 312), suivi de « troubles neurocognitifs » avec une prévalence de 31,3 % (3561/11 361), « symptômes pulmonaires » (30,2 % ; 3443/11 403), « troubles de l’odorat ou du goût » (23,6 % ; 2661/11 254) et « anxiété/dépression » (21,1 % ; 2422/11 485). Ce classement restait similaire lorsque l’on n’incluait que les symptômes d’atteinte modérée ou forte, même si la prévalence était plus faible (figure complémentaire E). La fatigue autodéclarée en tant que groupe de symptômes avec ses degrés d’interférence avec la vie quotidienne était bien corrélé avec les scores du questionnaire normalisé de l’échelle d’évaluation de la fatigue (tableau supplémentaire B).

Fig. 1

Fig. 1

Réseau de cooccurrence de grappes de symptômes 6 à 12 mois après une infection aiguë. Les cercles extérieurs représentent les symptômes individuels. La zone du cercle représente la proportion de patients présentant ce symptôme. Ceux-ci sont liés à des cercles intérieurs, qui représentent des groupes de symptômes. La largeur des lignes de liaison représente à nouveau la proportion de patients présentant ce symptôme. La zone du cercle pour les grappes représente la proportion de patients présentant au moins un symptôme de cette grappe. Les liens centraux entre les groupes de symptômes représentent la cooccurrence des groupes de symptômes. La largeur du lien représente le degré de cooccurrence. Basé sur les données de 11 536 participants. Seuls les symptômes non présents avant l’infection aiguë par le SRAS-CoV-2 ont été pris en compte

Nous avons également examiné les modèles de cooccurrence entre les grappes. Fait intéressant, nous avons constaté que les troubles de l’odorat ou du goût étaient le groupe avec la cooccurrence la plus faible avec tout autre groupe de symptômes (figure F supplémentaire). La fatigue, en tant que groupe de symptômes le plus répandu, coapparaissait fréquemment avec des troubles neurocognitifs et des symptômes thoraciques.

Associations de variables sociodémographiques et autres avec des groupes de symptômes

Nous avons exploré les caractéristiques associées aux 13 groupes de symptômes (tableau supplémentaire C). Les modèles mutuellement ajustés comprenaient des variables démographiques et de style de vie, la gravité de l’infection aiguë, le temps écoulé depuis l’infection et les comorbidités préexistantes. Il est important de noter que le temps écoulé depuis l’infection aiguë n’a montré aucune association avec des groupes de symptômes (à l’exception d’une faible association avec une altération de l’odorat/du goût). L’association constante la plus forte concernait les soins ambulatoires ou hospitaliers initiaux par rapport à l’absence de soins médicaux pendant l’infection aiguë (en tant qu’indicateur de la gravité de l’infection initiale), en particulier pour les éruptions cutanées/paresthésies, les frissons/fièvre et la perte de cheveux. La deuxième association constante la plus forte concernait le sexe féminin.

L’indice de masse corporelle et le tabagisme (en particulier le statut de fumeur actuel) semblaient également être des facteurs de risque pour plusieurs groupes de symptômes. L’augmentation de l’âge était un facteur de risque de fatigue, de troubles neurocognitifs et de douleurs musculo-squelettiques (entre autres). Les troubles musculo-squelettiques et mentaux préexistants étaient associés à la déclaration de tout symptôme et à de nombreux groupes de symptômes différents, tandis que les associations d’autres affections préexistantes avec des groupes de symptômes spécifiques étaient variables et souvent faibles.

Récupération altérée de la santé générale et de la capacité de travail

Nous avons ensuite examiné l’association entre les groupes de symptômes et l’état de santé général et la capacité de travail (pourcentage récupéré par rapport à avant l’infection aiguë). Le rétablissement moyen de la santé autodéclaré parmi les répondants était de 89,5 % (correspondant à une perte globale de 11,5 %, intervalle de confiance à 95 % de 11,2 % à 11,7 %), et la perte globale de capacité de travail était de 10,7 % (10,4 % à 11,0 %). . Les différents groupes de symptômes différaient en ce qui concerne la perte de santé et de capacité de travail associée ( fig 2). En termes de perte attribuée à la population, le groupe de fatigue avec la prévalence la plus élevée a le plus contribué, avec une perte de santé générale de 2,27 % (2,07 % à 2,47 %) et une perte de capacité de travail de 2,32 % (2,09 % à 2,56 %). les estimations de la perte attribuable à la population pour tous les autres groupes étaient inférieures à 2 %. Les troubles neurocognitifs avaient un effet significativement plus fort sur la perte de capacité de travail que sur la perte de santé. L’inverse était vrai pour les symptômes thoraciques et l’odorat ou le goût déformé, qui affectaient tous deux principalement la récupération générale de la santé plutôt que la capacité de travail ( fig 2 ). Là encore, des différences notables existent selon l’âge et le sexe (figure complémentaire G).

Figure 2

Figure 2

Prévalence des grappes de symptômes 6 à 12 mois après l’infection aiguë (uniquement les symptômes non présents avant l’infection aiguë par le SRAS-CoV-2) et perte associée (%) et perte attribuable à la population (%) de l’état de santé général (n = 10 268 ; perte moyenne 11,5 %, IC 95 % 11,2 % à 11,7 %) et capacité de travail (n=10 324 ; perte moyenne 10,7 %, 10,4 % à 11,0 %)

Nous avons enfin examiné comment la qualité de vie liée à la santé était corrélée avec le rétablissement de la santé et la capacité de travail. Nous avons trouvé une bonne corrélation entre le sous-score physique SF-12 (mais moins entre le sous-score santé mentale SF-12) et le rétablissement de la santé (r = 0,68) et la capacité de travail (r = 0,69) (figure supplémentaire H).

Étant donné que les conséquences fonctionnelles telles qu’une mauvaise récupération de la santé ou une capacité de travail réduite pourraient devenir essentielles pour estimer et discuter de la prévalence et du fardeau du syndrome post-covid chez les adultes, nous avons exploré plusieurs scénarios pour d’éventuelles définitions de cas alternatives. Comme le montre la figure 3, près d’un tiers des répondants (30,4 % ; 3446/11 326) ont déclaré que leur rétablissement de la santé était ≤ 80 %, et 26,6 % (3028/11 397) des répondants ont déclaré avoir récupéré ≤ 80 % de leur capacité de travail par rapport à la situation avant l’infection aiguë. Si cette réduction de la santé ou de la capacité de travail était associée à la déclaration de (tout) nouveau symptôme d’altération modérée ou forte de la vie quotidienne, nous avons estimé une prévalence de 28,5 % (3289/11 536) parmi les répondants (correspondant à une prévalence standardisée selon l’âge et le sexe de 26,5 %). Compte tenu du taux de réponse de 24 % (12 053/50 457) et des biais potentiels de sélection et de rappel, les chiffres de prévalence absolue doivent être interprétés avec prudence. Sous l’hypothèse d’une guérison complète de tous les non-répondants, la prévalence globale du syndrome post-covid selon la définition ci-dessus serait de 6,5% (3289/50 457), soit 4.

Figure 3

Figure 3

Prévalence (%) du syndrome post-covid selon différents critères pour les définitions de cas possibles en fonction des (nouveaux) symptômes autodéclarés, du score d’évaluation de la fatigue (FAS) et de l’état de santé général et de la capacité de travail récupérés

Discussion

Cette vaste étude basée sur la population a révélé un fardeau considérable de groupes de symptômes avec des séquelles possibles six à 12 mois après l’infection par le SRAS-CoV-2 affectant à la fois la santé générale et la capacité de travail. Bien qu’une variété de plaintes de longue durée aient été signalées, peu de groupes de symptômes ont entraîné ce fardeau, et la fatigue, les troubles neurocognitifs et les symptômes thoraciques (par exemple, l’essoufflement) semblaient être les principaux problèmes de santé. Une découverte nouvelle et importante était que des groupes de symptômes spécifiques différaient dans leur impact sur le rétablissement de la santé et la capacité de travail. La fatigue et les troubles neurocognitifs, en plus d’être les problèmes de santé les plus répandus dans cette étude, semblaient être les plus pertinents à la fois pour la récupération altérée de la santé et la capacité de travail réduite. Une deuxième découverte importante déjà observée par d’autres était que la plupart des symptômes et des groupes de symptômes étaient plus fréquents chez les femmes que chez les hommes et chez les personnes atteintes d’une infection aiguë plus grave, et le syndrome post-covid affectait également les participants plus jeunes. Nous notons que notre cohorte d’étude était principalement infectée par le type sauvage du SRAS-CoV-2 car les premières variantes préoccupantes sont apparues en janvier 2021 en Allemagne. Sur la base des données nationales sur la propagation des variantes préoccupantes,16 nous avons estimé que moins de 15 % de la cohorte avaient été infectés par B.1.1.7 (alpha) et moins de 1 % par B.1.351 (bêta).

Comparaison avec d’autres études

La pertinence en particulier de la fatigue et des troubles neurocognitifs, dans ce travail et dans des travaux antérieurs, 17 18 est remarquable pour trois raisons. Premièrement, la fatigue ou la fatigue et l’intolérance à l’exercice et les problèmes similaires sont nettement plus fréquents chez les survivants du covid-19 que dans les populations témoins, 19 20 21 22 23 24 25 26 et ils ont été les principales plaintes dans de nombreuses études sur le long covid, bien que peu d’entre eux (12 des 43 études évaluables dans une revue récente) ont utilisé des instruments standardisés pour quantifier ou valider les symptômes de fatigue autodéclarés. 9 L’instrument Fatigue Assessment Scale, utilisé par nous et dans une étude suisse basée sur la population, 20évalue la fatigue largement distincte des symptômes dépressifs, de l’anxiété et du névrosisme, et semble soutenir la validité des symptômes de fatigue autodéclarés avec différents degrés de déficience dans notre étude. On ne sait pas si d’autres instruments d’évaluation de la fatigue offrent une meilleure sensibilité et spécificité dans le contexte pandémique actuel, mais cela mérite une étude plus approfondie. Deuxièmement, la fatigue était fréquemment accompagnée d’autres groupes de symptômes prévalents, tels que des douleurs thoraciques et des troubles neurocognitifs, mais coapparaissait également avec l’anxiété/la dépression en tant que groupe de symptômes, y compris les troubles du sommeil et de nombreuses autres plaintes telles que les syndromes douloureux, similaires aux observations ailleurs. . 19 27 28 29 30Cela peut indiquer un certain chevauchement du syndrome post-covid avec l’encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique, qui peut inclure des symptômes similaires parfois récurrents et persiste généralement pendant des années plutôt que pendant des mois. D’autres études sont nécessaires pour étudier ce chevauchement. 31 32 Un troisième aspect est que non seulement la déficience neurocognitive a fréquemment été autodéclarée après une infection aiguë par le SRAS-CoV-2, comme dans cette étude, mais elle a déjà été validée dans plusieurs études comme des déficiences mesurables dans le raisonnement, la résolution de problèmes, planification, détection de cible et diverses fonctions de mémoire. 33 34 35 36 37 38Au moins certaines des études ont suggéré un manque d’amélioration des mesures des performances cognitives après le covid-19 au fil du temps, 29 34 et nous n’avons également eu aucune preuve d’une diminution de la prévalence des symptômes neurocognitifs au cours de notre période d’observation de six à 12 mois après une infection aiguë. Cela peut indiquer que, comme pour la fatigue, ce trouble pourrait devenir un problème de santé chronique chez une proportion inconnue de patients.

Les études épidémiologiques précédentes sur le syndrome post-covid ont été difficiles, les résultats étant difficiles à interpréter étant donné la variété et l’hétérogénéité des méthodes utilisées, y compris les différences dans la sélection des populations de patients et les taux de réponse, la disponibilité des groupes de comparaison, les différentes périodes de suivi, et des termes incohérents utilisés pour décrire les symptômes et les conditions de santé défavorables. La prévalence des symptômes post-aigus a considérablement varié d’une étude à l’autre, car souvent n’importe quel symptôme a été inclus dans les entretiens et les questionnaires, qu’il existait déjà avant le covid-19 ou qu’il était considéré comme grave et pertinent sur le plan fonctionnel. Dans une vaste enquête menée au Royaume-Uni (avec 76 155 participants après une infection aiguë confirmée par le SRAS-CoV-2), par exemple,30 Cependant, seulement un tiers des répondants considéraient leurs symptômes comme « sévères », le questionnaire n’incluait pas d’éléments de déficience cognitive, et le nombre de répondants déclarant un symptôme par rapport à plus d’un symptôme différait considérablement, ce qui donne une estimation valide de la prévalence globale -syndrome covid difficile.

Forces et limites de l’étude

Les points forts de ce travail sont le grand nombre de participants, la période définie entre six et 12 mois après que la PCR a confirmé l’infection par le SRAS-CoV-2, et l’approche basée sur la population avec l’inclusion de toutes les personnes infectées qui étaient soumises à l’obligation de déclaration légale dans un délai défini. régions géographiques. De plus, nous avons utilisé une comparaison intra-participants en tenant compte de la fréquence des symptômes avant l’infection aiguë. Outre la santé générale et la capacité de travail, nous avons inclus d’autres mesures évaluant la gravité des symptômes et leurs conséquences individuelles ainsi que les conséquences sociétales potentielles telles que la capacité de travail.

Les limites comprennent un manque de validation médicale de la nature autodéclarée des symptômes et des séquelles. De plus, le biais de rappel doit être pris en compte lors de la déclaration de symptômes du passé, en particulier chez les participants présentant des séquelles neurocognitives. De plus, nous avons eu une réponse limitée avec la possibilité d’un biais de sélection (par exemple, un potentiel de surestimation des mesures de prévalence) et une certaine surreprésentation des personnes âgées et des femmes (tableau supplémentaire E). Ainsi, nous ne pouvons pas fournir d’estimations de prévalence valides et fiables dans la population touchée. Cependant, notre étude montre comment différentes définitions de travail du syndrome post-covid peuvent produire des estimations de prévalence très variées,figure 3 et les estimations brutes de la population participante.

Nos régions d’étude étaient situées autour de villes universitaires de taille moyenne et les répondants avaient un niveau d’éducation supérieur à celui de la population générale, ce qui peut limiter la généralisabilité. Aussi, notre étude s’est concentrée sur la population en âge de travailler et ne doit pas être généralisée aux populations de plus de 65 ans ou aux enfants et adolescents. De plus, 5,5 % des invitations postales n’ont pas pu être livrées, probablement parce qu’il s’agissait de travailleurs saisonniers ou d’immigrants récents qui avaient déjà déménagé sans demande de réexpédition postale. Ce petit groupe aurait pu être enrichi par des ethnies non blanches, qui ne sont désormais pas bien représentées dans nos données. Comme nous n’avons qu’une comparaison avant-après chez les participants infectés (ce qui est un avantage pour limiter la confusion car chaque participant est son propre témoin), nous ne pouvons pas faire la différence entre l’impact de la pandémie elle-même et ses conséquences telles que les interventions non pharmaceutiques et de santé publique sur les symptômes et la notification des symptômes des conséquences directes de l’infection par le virus. Malheureusement, en Allemagne, les contrôles négatifs des tests n’étaient pas disponibles dans le cadre d’échantillonnage de nos cas en tant que groupe de comparaison (car les tests négatifs n’ont pas été signalés par nom et adresse aux autorités de santé publique en raison de l’absence de base légale). Enfin, nous n’avons utilisé qu’une seule méthode spécifique pour le regroupement des symptômes et nous ne pouvons pas exclure la possibilité que d’autres méthodes définissent des groupes différents et vraisemblablement plus grands. La fréquence et le regroupement des symptômes peuvent être différents avec des variantes virales plus récentes.

conclusion

En tant que l’une des plus grandes études basées sur la population, avec un suivi de six à 12 mois après une infection aiguë par le SRAS-CoV-2, nous montrons un fardeau considérable de groupes de symptômes avec des séquelles possibles individuellement et sociétalement pertinentes affectant également les jeunes adultes ayant des antécédents d’infection aiguë bénigne. La fatigue et les troubles neurocognitifs étaient fréquents dans la phase post-aiguë et altéraient considérablement l’état général et la capacité de travail. Compte tenu du fardeau individuel et sociétal des séquelles post-covid, les anomalies et causes biologiques sous-jacentes doivent être clarifiées de toute urgence pour définir des options de traitement adéquates et développer des mesures de réadaptation efficaces.

Qu’est-ce qu’on sait déjà à ce sujet

  • Des études antérieures ont montré que les séquelles post-aiguës du covid-19 sont fréquentes, en particulier chez les patients qui avaient été hospitalisés pour le covid-19
  • Les plaintes et les symptômes post-aigus autodéclarés sont souvent divers et non spécifiques et parfois d’une gravité et d’une pertinence fonctionnelle inconnues

Ce que cette étude ajoute

  • De nouveaux groupes de symptômes tels que la fatigue, les troubles neurocognitifs, les symptômes thoraciques, les troubles de l’odorat ou du goût et l’anxiété/la dépression persistent au-delà de six à 12 mois après une infection aiguë par le SRAS-CoV-2
  • Les trois groupes les plus fréquents (fatigue, troubles neurocognitifs, symptômes thoraciques) interfèrent souvent avec la vie et les activités quotidiennes et coexistent souvent
  • Les troubles de l’odorat et du goût à long terme sont rapportés relativement indépendamment des autres plaintes

Déclarations d’éthique

Approbation éthique

L’approbation éthique a été obtenue auprès des commissions d’éthique respectives des centres d’étude de Fribourg (21/1484) et d’Ulm (337/21).

Déclaration de disponibilité des données

Les données de la phase 1 d’EPILOC sont disponibles à des fins de recherche sur demande auprès de l’auteur correspondant à winfried.kern@uniklinik-freiburg.de.

Remerciements

Nous remercions tous les participants qui ont participé à l’enquête. Nous remercions les autorités sanitaires locales participantes pour leur soutien administratif et technique. Nous remercions les principaux collaborateurs de ce travail : Nelli Edel, Bettina Deibert, Stefanie Döbele, Sabine Gerbersdorf, Katja Hirth, Achim Jerg, Moritz Munk, Sylvia Parthé, Stephan Rusch, Cynthia Stapornwongkul, Michaela Schmid, Patrick Roling, Jennifer Müller, Annika Noghero, et Hanna Tschischka.

Notes de bas de page

  • Contributeurs : WVK a dirigé la conceptualisation de l’étude et l’élaboration de la question de recherche, avec le soutien de HGK, AN et RSP. WVK, AN et DR ont supervisé l’étude. SB et GK ont contribué à la conception de l’étude. RSP, AN et DR ont participé à l’acquisition des données et à l’analyse statistique. SB, SG, UM et JS ont contribué à l’acquisition et à l’interprétation des données. WVK, AN, RSP et DR ont eu un accès complet aux données et les ont vérifiées, assument la responsabilité de l’intégrité des données et de l’exactitude de l’analyse des données, et de la décision de soumettre pour publication. RSP et AN sont co-auteurs principaux, DR et WVK sont co-auteurs principaux. Tous les auteurs ont participé à la rédaction ou à la révision critique du manuscrit, et tous les auteurs ont approuvé la version finale. WVK est le garant.
  • Financement : Ce travail a été financé par le ministère fédéral des sciences et des arts du Bade-Wurtemberg (numéro de subvention MR/S028188/1) et le fonds de pension allemand (« Deutsche Rentenversicherung ») Baden-Württemberg. Les bailleurs de fonds n’ont joué aucun rôle dans l’examen de la conception de l’étude ou dans la collecte, l’analyse, l’interprétation des données, la rédaction du rapport ou la décision de soumettre l’article pour publication.
  • Intérêts concurrents : tous les auteurs ont rempli le formulaire de divulgation uniforme de l’ICMJE sur https://www.icmje.org/disclosure-of-interest/ et déclarent : le soutien du ministère fédéral des sciences et des arts du Bade-Wurtemberg et du fonds de pension allemand (“Deutsche Rentenversicherung”) Baden-Württemberg pour le travail soumis; aucune relation financière avec des organisations qui pourraient avoir un intérêt dans le travail soumis au cours des trois années précédentes ; aucune autre relation ou activité qui pourrait sembler avoir influencé le travail soumis.
  • Le garant de l’étude affirme que le manuscrit est un compte rendu honnête, précis et transparent de l’étude rapportée ; qu’aucun aspect important de l’étude n’a été omis; et que toute divergence par rapport à l’étude prévue (et, le cas échéant, enregistrée) a été expliquée.
  • Diffusion aux participants et aux communautés de patients et publiques concernées : au moment de la rédaction de cet article, les résultats de cette étude ont été partagés avec les responsables de la santé publique de l’État fédéral, avec les hôpitaux universitaires de l’État du Bade-Wurtemberg et avec la communauté mondiale en les publiant sur un serveur de préimpression. . Les résultats ont contribué à éclairer la planification sanitaire à court terme de l’État pour les unités de longue durée et informent également le ministère d’État des sciences, de la recherche et de la planification artistique. Nous diffuserons la publication et les principaux résultats via différents médias sociaux et via les bureaux de presse des universités contributrices. Nous prévoyons également une conférence de presse centrale avec le ministère fédéral des sciences, de la recherche et des arts et le bureau de la santé de l’État pour présenter les données et permettre les demandes de presse officielles. En outre, nous contacterons les groupes de défense des patients et les informerons de nos résultats en termes simples. Les données seront ensuite présentées lors de conférences scientifiques nationales telles que le prochain congrès de l’Association allemande d’épidémiologie (DGEpi) à Greifswald (Allemagne) fin septembre 2022.
  • Provenance et examen par les pairs : non commandé ; examiné par des pairs externes.

http://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/

Il s’agit d’un article en libre accès distribué conformément à la licence Creative Commons Attribution Non Commercial (CC BY-NC 4.0), qui permet à d’autres de distribuer, remixer, adapter, s’appuyer sur ce travail à des fins non commerciales et de concéder sous licence leurs travaux dérivés sur différents termes, à condition que l’œuvre originale soit correctement citée et que l’utilisation ne soit pas commerciale. Voir : http://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ .

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