17 juin 2024
Caractéristiques épidémiologiques de la guérison de l’infection par le SRAS-CoV-2
https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2820087
Réseau JAMA ouvert. 2024;7(6):e2417440. est ce que je:10.1001/jamanetworkopen.2024.17440
Question Quelles variables sont associées au délai de récupération après une infection par le SRAS-CoV-2 ?
Résultats Dans cette étude de cohorte portant sur 4 708 participants d’une méta-cohorte américaine, le délai médian déclaré de guérison de l’infection par le SRAS-CoV-2 était de 20 jours, et on estime que 22,5 % d’entre eux ne s’étaient pas rétablis au bout de 90 jours. Les femmes et les adultes dont la santé prépandémique était sous-optimale, en particulier les maladies cardiovasculaires cliniques, avaient des délais de guérison plus longs, tandis que la vaccination avant l’infection et l’infection pendant la vague de variantes Omicron étaient associées à des délais de guérison plus courts.
Signification Ces résultats suggèrent que les interventions visant à réduire la gravité de l’infection aiguë, comme la vaccination, peuvent aider à atténuer le risque accru de symptômes persistants observés chez les femmes et les adultes dont la santé prépandémique n’était pas optimale.Abstrait
Importance Les symptômes persistants et le handicap consécutifs à une infection par le SRAS-CoV-2, connus sous le nom d’état post-COVID-19 ou « long COVID », sont fréquemment signalés et représentent un fardeau personnel et sociétal important.
Objectif : Déterminer le temps de récupération après une infection par le SRAS-CoV-2 et identifier les facteurs associés à la récupération dans les 90 jours.
Conception, cadre et participants Pour cette étude de cohorte prospective, une détermination standardisée de l’infection par le SRAS-CoV-2 a été réalisée à partir du 1er avril 2020, dans 14 cohortes en cours financées par les National Institutes of Health qui ont recruté et suivi des participants depuis 1971. Ce rapport comprend des données recueillies jusqu’au 28 février 2023, sur des adultes âgés de 18 ans ou plus ayant déclaré une infection par le SRAS-CoV-2.
Exposition Conditions de santé pré-infectieuses et facteurs liés au mode de vie évalués avant et pendant la pandémie au moyen d’examens prépandémiques et de questionnaires à l’époque de la pandémie.
Principaux résultats et mesures La probabilité de non-récupération à 90 jours et les temps de récupération moyens restreints ont été estimés à l’aide des courbes de Kaplan-Meier, et une régression à risques proportionnels de Cox a été réalisée pour évaluer les associations ajustées multivariées avec la récupération à 90 jours.
Résultats Sur 4 708 participants ayant déclaré une infection par le SRAS-CoV-2 (âge moyen [ET], 61,3 [13,8] ans ; 2 952 femmes [62,7 %]), soit un pourcentage estimé à 22,5 % (IC à 95 %, 21,2 %-23,7 %) ne s’est pas rétabli 90 jours après l’infection. Le temps médian (IQR) de récupération était de 20 (8-75) jours. 90 jours après l’infection, il existait des différences significatives dans le temps de récupération moyen restreint selon les caractéristiques sociodémographiques, cliniques et du mode de vie, en particulier selon la gravité de l’infection aiguë (hospitalisation ambulatoire ou critique, 32,9 jours [IC à 95 %, 31,9-33,9 jours] contre 57,6 jours). jours [IC à 95 %, 51,9-63,3 jours] ; log-rank P < 0,001). La guérison 90 jours après l’infection était associée à la vaccination avant l’infection (rapport de risque [HR], 1,30 ; IC à 95 %, 1,11-1,51) et à l’infection au cours de la sixième (variante Omicron) par rapport à la première vague (HR, 1,25 ; IC à 95 % , 1.06-1.49). Ces associations étaient médiées par une gravité réduite de l’infection aiguë (33,4 % et 17,6 %, respectivement). La guérison était associée défavorablement au sexe féminin (HR, 0,85 ; IC à 95 %, 0,79-0,92) et aux maladies cardiovasculaires cliniques prépandémiques (HR, 0,84 ; IC à 95 %, 0,71-0,99). Aucune association significative ajustée multivariée n’a été observée pour l’âge, le niveau d’éducation, les antécédents de tabagisme, l’obésité, le diabète, la maladie rénale chronique, l’asthme, la maladie pulmonaire obstructive chronique ou les symptômes dépressifs élevés. Les résultats étaient similaires pour les réinfections.
Conclusions et pertinence Dans cette étude de cohorte, plus d’un adulte sur cinq ne s’est pas rétabli dans les 3 mois suivant l’infection par le SRAS-CoV-2. La guérison dans les 3 mois était moins probable chez les femmes et celles souffrant d’une maladie cardiovasculaire préexistante et plus probable chez celles ayant été vaccinées contre le COVID-19 ou infectées pendant la vague du variant Omicron.