Chez de nombreux patients, des symptômes du Covid-19 persistent plusieurs semaines après l’infection. Ce phénomène dit du « Covid long » intrigue et inquiète, mais la recherche et la prise en charge s’organisent.
Fatigue, souffle court et difficulté à l’effort, troubles de la mémoire ou de la concentration et autres problèmes neurocognitifs… la liste des symptômes attachés à ce que l’on nomme « Covid long » est sans fin. De fait, dans une récente publication dédiée à ce qu’elle préfère qualifier d’« état post-Covid » (post COVID-19 condition, en anglais), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en a référencé plusieurs dizaines, touchant tous les types d’organes et de fonctions physiologiques. Quels qu’ils soient, ces symptômes ont en commun, selon la définition retenue, en France, par la Haute autorité de santé (HAS), d’être compatibles avec la phase aiguë de l’infection par le SARS-CoV-2 – attestée ou non par un test PCR ou une sérologie –, de persister au-delà de quatre semaines et de n’être explicables par aucun autre diagnostic. Les définitions du Covid long varient selon les instances et les pays, et aucune n’est figée : c’est que le problème est récent, la pandémie datant d’« à peine » deux ans. Pire encore, les manifestations cliniques de ce large spectre de symptômes fluctuent. Face à une affection si difficile à cerner, on comprend que patients et cliniciens s’interrogent et s’inquiètent, notamment sur la possibilité de faire reconnaître et accepter l’idée même de Covid long. Une chose est sûre, les symptômes sont là, et sont parfois très handicapants, et il convient donc de les prendre en charge. Il n’en demeure pas moins que de nombreuses questions restent en suspens.