La fibrine est responsable de la thromboinflammation et de la neuropathologie du COVID-19
Abstrait
Les événements thrombotiques potentiellement mortels et les symptômes neurologiques sont fréquents dans la COVID-19 et persistent chez les patients atteints de COVID longue présentant des séquelles post-aiguës d’une infection par le SRAS-CoV-2 1 , 2 , 3 , 4 . Malgré les preuves cliniques 1 , 5 , 6 , 7 , les mécanismes sous-jacents de la coagulopathie dans la COVID-19 et ses conséquences sur l’inflammation et la neuropathologie restent mal compris et les options de traitement sont insuffisantes. Le fibrinogène, le composant structurel central des caillots sanguins, est abondamment déposé dans les poumons et le cerveau des patients atteints de COVID-19, est corrélé à la gravité de la maladie et est un biomarqueur prédictif des déficits cognitifs post-COVID-19 1 , 5 , 8 , 9 , 10 . Nous montrons ici que la fibrine se lie à la protéine de pointe du SRAS-CoV-2, formant des caillots sanguins pro-inflammatoires qui entraînent une thromboinflammation systémique et une neuropathologie dans la COVID-19. La fibrine, agissant par son domaine inflammatoire, est nécessaire au stress oxydatif et à l’activation des macrophages dans les poumons, tandis qu’elle supprime les cellules tueuses naturelles, après une infection par le SARS-CoV-2. La fibrine favorise la neuroinflammation et la perte neuronale après l’infection, ainsi que l’activation immunitaire innée dans le cerveau et les poumons, indépendamment de l’infection active. Un anticorps monoclonal ciblant le domaine inflammatoire de la fibrine offre une protection contre l’activation microgliale et les lésions neuronales, ainsi que contre la thromboinflammation dans les poumons après l’infection. Ainsi, la fibrine entraîne l’inflammation et la neuropathologie dans l’infection par le SARS-CoV-2, et l’immunothérapie ciblant la fibrine peut représenter une intervention thérapeutique pour les patients atteints de COVID-19 aigu et de COVID long.